mardi 1 novembre 2011

Grèce : La démocratie c'est bien mais faut pas l'utiliser dixit les Européens...

Hier le Premier Ministre grec Georges Papandréou a annoncé la tenue d'un référundum concernant le plan d'"aide" à la Grèce. Ainsi, lors d'un exercice démocratique, le peuple grec devrait décider dans les prochains mois de l'avenir de leur pays. Refuser le plan avec des conséquences imprévisibles mais douloureuses, ou accepter le plan et rassurer les marchés et la zone euro en général (si elle existe encore d'ici là, ceci soit dit )

Mais quelles ont été les conséquences de l'annonce de la tenue du référundum ?
Chute des marchés, Paris et Berlin affirment leur détermination à faire adopter le plan de sauvetage, et enfin cette déclaration de Sarkozy O combien ironique :
«Donner la parole au peuple est toujours légitime mais la solidarité de tous les pays de la zone euro ne saurait s'exercer sans que chacun consente aux efforts nécessaires».

En clair, notre président veut dire que le référundum c'est bien mais il faut surtout pas le présenter au peuple grec avec l'hypothèse qui le refuse, car il vaut mieux sauver les banques, rassurer les marchés plutôt que de donner au peuple grec le choix de façon démocratique, et tant pis pour le peuple grec qui devra crever la faim ou crouler sous les taxes, c'est nécessaire (sic).
Quant aux Allemands, eux, on était habitués à leurs déclarations choc, comme celle qui disait aux Grecs de vendre leurs îles à l'Allemagne en garantie des prêts consentis (rien que ça, pourquoi pas tout le pays ), mais là ils sont vraiment furieux. Ils feront tout pour que Papandréou renonce à son référundum...

Mais n'est ce pas les institutions européennes issues du traité de Lisbonne qui prônaient une "démocratie participative" avec une plus grande participation des citoyens aux décisions politiques ?
Ah bah non ! Plus maintenant on dirait ! La présente mode est la démocratie sous tutelle, un type de démocratie où des pays extérieurs décident de l'avenir des autres sous une apparence de légitimité de façade !

Pour l'instant, l'un des seuls hommes politiques à soutenir l'idée du référundum n'est même pas issu d'un pays membre de la zone euro, ni de l'UE, ni même européen. Il s'agit de Mark Carney, gouverneur général de la banque centrale canadienne !

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