dimanche 30 janvier 2011

Que va devenir la Révolution de "jasmin" ?

La révolution de Jasmin a fait des petits. D'abord la Tunisie, puis l'Egypte, puis peut-être l'Algérie...
Ce qui apparaissait à ses débuts comme des émeutes de mécontentement social sans avenir ont débouché sur la chute d'un gouvernement. L'occasion de faire une petite analyse de la situation en Afrique du Nord.

Un pays moins exposé : la Lybie
Bien qu'étant une dictature, la Lybie semble moins exposée que ses voisins à une révolte populaire. D'abord parce que le facteur social est très important dans ce qui s'est passé en Tunisie. Les mauvaises conditions économiques ont provoqué cette révolution qui s'est accompagnée de la réclamation de plus de droits politiques et civiques. La Lybie est le pays le plus prospère d'Afrique du Nord et l'un des 5 premiers d'Afrique. Le chômage bas et le PIB élevé pour la région ( environ 15 000 $ US/habitant, soit 3 fois celui de l'Egypte et l'équivalent de celui de la Pologne ) auront donc moins tendance à soulever la population. La preuve en est que la Lybie n'a compté quasiment aucune manifestation depuis le début des évènements en Tunisie.

Un régime aux abois mais appuyé par les Etats-Unis : l'Egypte
Quoi qu'en disent les Etats-Unis, la situation en Egypte les inquiète au plus haut point. D'abord parce que l'Egypte est le seul pion Américain réel en Afrique du Nord. ( les autres pions américains les plus proches sont la Turquie et l'Arabie Saoudite ) L'Egypte est vitale aux Etats-Unis qui se sont engagés dans la résolution du conflit israelo-palestinien, et le gouvernement Moubarak est plus disposé à aider les Etats-Unis que ne le seront de possibles islamistes qui arriveraient au pouvoir. La Lybie est déja un ennemi stratégique des Etats-Unis. Si l'Egypte le devenait aussi, l'Afrique du Nord pourrait sombrer dans un groupement de gouvernements anti-américiains. Ensuite, le gouvernement Moubarak a de moins en moins de soutien dans la population, et la crise egyptienne, quelque soit son issue, laissera des traces dans le pays. Soit la crise est résolue pacifiquement, au prix de réformes importantes et de remaniements gouvernementaux qui permettront à Moubarak de se maintenir encore au pouvoir , soit elle est résolue par la force et la colère populaire ne sera enchaînée que provisoirement.

Un pays menacé : l'Algérie.
Si un pays doit craindre les retombées des crises tunisiennes et egyptiennes, c'est bien l'Algérie. Son régime autoritaire fatigue la population et le pays, corrompu et pauvre tout en étant très riche grâce aux revenus pétrôliers, est le signe d'un pays où les mauvaises conditions économiques pourraient être le ferment d'une grande crise. Les émeutes de ces derniers mois en sont le signe.



lundi 24 janvier 2011

Les rebelles tchétchènes deviennent lourds avec leurs idioties

Alors que nous sommes dans une ère de disparition des sentiments nationalistes, alors que certains groupes armés dans le monde ont entamé leur désarmement ( IRA, ETA, Sentier Lumineux ), il existe encore des groupes armés paumés sans courage ni intelligence, qui au lieu de clamer pacifiquement leurs éventuels droits, vont s'en prendre à des victimes innocentes sans lien avec leurs réclamations politiques.
Ainsi, les rebelles tchétchènes dont l'obscurantisme est un fondement, ont fait 30 victimes innocentes à Moscou.
30 victimes de plus, alors que la Tchétchénie n'a jamais eu un aussi bon niveau de vie.

Nous apportons nos condoléances à la population russe et aux familles des victimes innocentes

lundi 17 janvier 2011

Militants de partis politiques : se rallier à un courant

Alors que commence la bataille des primaires socialistes, je vous livre ici un intéressant commentaire sur la politique en général, qui m'a été envoyé par un visiteur, et que je trouve fort intéressant.


"La politique est juste un moyen de division. Dans une société "réelle", le gouvernement et les partis politiques n'ont qu'un seul but : s'unir et essayer de faire avancer le pays. Dans la France républicaine et corrompue d'aujourd'hui chacun essaye de cracher sur l'autre, poursuit la politique du "pousse-toi de là que je m'y mette " et cherche à avoir le plus de gros moutons derrière lui qui crieront "MACHIN PRESIDENT" avec leur smic à 1300 euros par mois pendant que celui-ci, de droite, de gauche ou de Z, pensera avec son salaire et ses avantages gigantesques "quel gros tas de débiles"

Je sais cet analyse est (heureusement d'ailleurs ) partagée par nombre de personnes. Mais sincèrement, à l'approche des élections, alors que les clivages gauche-droite se précisent, OU est le "changement " ?
Le seul point commun invariable à l'immense majorité des partis politiques, c'est qu'ils prônent tous un "changement, une rupture, voire même "une nouvelle ère ". S'il y a eu un changement, c'est que chaque gouvernement tente de faire le contraire du précédent en ce qui concerne les grandes lignes, mais il y a des signes de continuité forts, notamment les scandales politiques qui sont tous oubliés assez vite hormis lors des discours électoralistes des opposants.

Certes, c'est facile de critiquer sans agir. Mais comment agir ? Tout le monde râle contre les salaires des députés, personne n'a rien fait à ce sujet dans le gouvernement. A l'inverse, ce que personne ne demande hormis de rares personnes ( travail le dimanche ) le gouvernement le fait.

Quant aux militants des partis politiques, ils sont pris dans ce combat entre les partis....Et c'est bien malheureux

lundi 3 janvier 2011

les Estoniens fiers de rejoindre le Titanic Euro !

Alors que la Grèce et l'Irlande sont en faillite, alors que l'on commence à mettre en évidence les pertes de pouvoir d'achat dûes à l'euro, alors que certains partis politiques réclament la sortie de l'euro, il existe fort heureusement en Europe un pays qui est fier de monter avec candeur dans le Titanic : l'Estonie.

Cette ex-république soviétique de 1,4 millions d'habitants était déja connue pour sa corruption mais on lui découvre une nouvelle passion : le sacrifice europhilien. Sous prétexte que l'euro serait plus stable que leur monnaie nationale et qu'il dynamiserait l'économie, les Estoniens ont bu avec passion les paroles de leur gouvernement et sont en grande majorité favorables à la monnaie unique. Souhaitons-leur juste de ne pas trop se ramasser question pouvoir d'achat.

dimanche 2 janvier 2011

la Hongrie prend la présidence de l'UE pour 6 mois. De quoi inquiéter...

La Hongrie a pris le samedi 1er Janvier la présidence de l'UE pour 6 mois. Mais cette prise de présidence n'est pas sans inquiéter...

1. Le gouvernement hongrois en "pleine dérive autoritaire"
La Hongrie est une démocratie mais certains gouvernements s'inquiètent des mesures qu'elle prend depuis maintenant quelques mois. Le gouvernement du premier ministre Orban a ainsi adopté une législation sur les médias très critiquée puisqu'elle viole de manière flagrante la liberté de la presse, pourtant un point fondamental de la convention européenne des droits de l'homme et dans la charte des droits fondamentaux, que la Hongrie a ratifiés.
On notera aussi que le gouvernement a nationalisé les fonds de retraite privés hongrois s'emparant ainsi de leurs juteux biens : 11 milliards $US selon certaines sources. Mais ce qui a fâché certains représentants européens, c'est le discours d'Orban à Vienne dans lequel il a assuré que la "nationalisation était nécessaire". Pas très capitaliste tout ça !

2. La grande crise écologique d'Octobre 2010 n'est pas encore oubliée.

1 million de m3 de boues toxiques s'étaient échappés d'un réservoir industriel suite à la rupture d'une digue.
Ce désastre écologique avait contaminé les terres de la région de Kolontar et brûlé grièvement une centaine de personnes. Le gouvernement avait assuré qu'il prendrait toutes les mesures nécessaires pour limiter la contamination des terres mais Bruxelles était très loin d'être content. D'abord parce que cette catastrophe montrait l'absence totale de vérifications des industries hongroises -et des pays de l'est qui ont rejoint l'UE en 2004 en général-par les autorités européennes. Ensuite parce que les autorités locales hongroises avaient sans doute reçu de substantiels pots-de-vin pour prolonger la licence d'exploitation de cette usine, ce qui montrait -un peu plus- le niveau de corruption dans l'UE.
Certains avaient estimé que le gouvernement Orban était incapable de gérer correctement ses affaires intérieures. Dès lors, comment pourrait-il gérer celles de l'UE ?

3. L'élargissement, source de tensions.

L'élargissement de l'UE -notamment à la Croatie- est sans doute le sujet le plus litigieux possible. La Hongrie y est favorable alors que la Commission européenne n'a même pas fini de "digérer" les admissions de 2004. Orban se distingue surtout pour être favorable à l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Shengen, ce à quoi s'opposent la France et l'Allemagne.

Donc oui, ce sera bien animé !