samedi 5 novembre 2011

François Hollande et la dette française

Vous vous demandez de combien est la dette de la France ?
Voilà la réponse en temps direct ici
Comme vous le voyez notre dette est plus que lourde, mais une tendance que je trouve radicalement idiote est en train de secouer pas mal de monde, et elle se résume à ça "Si Hollande est élu, il trouvera une solution à la dette française"
Rien de plus idiot et pourtant on y croit !
Certains critiquent la dite "mauvaise gestion" de la droite mais la réalité est que la dette est exponentielle. Pourquoi ?
Parce qu'une dette est liée à des intérêts. Plus la dette est grande plus les intérêts sont grands, et plus on emprunte plus les intérêts sont grands aussi.
Petit exemple :
Un pays XY a une dette de 25 milliards à 2% d'intérêts : Intérêts de 0,5 milliards par an
On continue avec une dette qui est cette fois très haute après un certain nombre d'années : 1500 milliards
à 2% d'intérêts : 30 milliards par an
Cela donne, cumulé aux autres intérêts, aux prêts en cours et qui vont être lancés, des chiffres astronomiques.
A cela s'ajoutent de nombreux facteurs.
L'Allemagne fait aujourd'hui figure de bon élève en Europe sur sa gestion économique mais qui sait aujourd'hui que la France était bien mieux placée que l'Allemagne dans la gestion de ses déficits entre 2001 et 2006 ?
Petit exemple :
La France avait en 2003 un déficit de 65,39 milliards d'euros contre 87,22 milliards d'euros pour l'Allemagne.
Qui sait aussi que l'Allemagne a une dette publique presque identique à celle de la France, en % du PIB ?

Un discours politique irréaliste

Cependant, à l'approche de la fameuse présidentielle de 2012, des discours fusent sur la réduction de la dette : Or, la dette ne s'efface pas. Si on veut déja revenir à un équilibre il faudrait couper drastiquement les dépenses tout en stimulant la croissance. Cela a l'air simple sur le papier mais quand on voit les grèves qui éclatent à la SNCF ou ailleurs à cause de primes d'une vingtaine d'euros, on peut s'interroger sur la capacité de la France à faire passer des mesures pour le moins difficiles, et impopulaires.
Une fois revenu à l'équilibre (un jour ) il faudrait encore passer plusieurs dizaines d'années à rembourser notre dette et les intérêts avec les excédents....

C'est largement, largement utopique..

DSK, le film !

Que de chemin parcouru depuis l'éclatement du scandale Diallo-DSK en Mai...
Néanmoins même si DSK cherche à se faire oublier dans son luxueux appartement rue des Vosges (on se gêne pas pour un socialiste, vu le prix du mêtre carré ) de nouvelles affaires sortent de la poubelle en permanence, à tel point qu'on peut se demander comment la poubelle a été scellée autant de temps sans que rien ne sorte. ( ou peu )
Une nouvelle prostitutée a révélé avoir eu des rapports avec DSK et celui-ci l'a invitée à Washington où il lui a même fait visiter le siège du FMI...
Mais DSK va véritablement laisser son nom dans l'avenir. Pas à cause de tous les titres de journaux, du nombre de prostituées visitées ou à cause des plaintes contre lui pour agression sexuelle, mais au cinéma. Eh oui !
Son aventure va être adaptée au cinéma par My Porn Production, dont le nom évoque déja tout !
«Les producteurs l'annoncent eux-mêmes, DXK, se veut être une parodie du scandale impliquant l'ancien directeur du FMI, accusé d'agression sexuelle par une employée de l'hôtel dans lequel il séjournait en mai dernier.»

A défaut de faire parler de lui en 2012, il pourra au moins faire parler de lui à Hollywood !



mardi 1 novembre 2011

Grèce : La démocratie c'est bien mais faut pas l'utiliser dixit les Européens...

Hier le Premier Ministre grec Georges Papandréou a annoncé la tenue d'un référundum concernant le plan d'"aide" à la Grèce. Ainsi, lors d'un exercice démocratique, le peuple grec devrait décider dans les prochains mois de l'avenir de leur pays. Refuser le plan avec des conséquences imprévisibles mais douloureuses, ou accepter le plan et rassurer les marchés et la zone euro en général (si elle existe encore d'ici là, ceci soit dit )

Mais quelles ont été les conséquences de l'annonce de la tenue du référundum ?
Chute des marchés, Paris et Berlin affirment leur détermination à faire adopter le plan de sauvetage, et enfin cette déclaration de Sarkozy O combien ironique :
«Donner la parole au peuple est toujours légitime mais la solidarité de tous les pays de la zone euro ne saurait s'exercer sans que chacun consente aux efforts nécessaires».

En clair, notre président veut dire que le référundum c'est bien mais il faut surtout pas le présenter au peuple grec avec l'hypothèse qui le refuse, car il vaut mieux sauver les banques, rassurer les marchés plutôt que de donner au peuple grec le choix de façon démocratique, et tant pis pour le peuple grec qui devra crever la faim ou crouler sous les taxes, c'est nécessaire (sic).
Quant aux Allemands, eux, on était habitués à leurs déclarations choc, comme celle qui disait aux Grecs de vendre leurs îles à l'Allemagne en garantie des prêts consentis (rien que ça, pourquoi pas tout le pays ), mais là ils sont vraiment furieux. Ils feront tout pour que Papandréou renonce à son référundum...

Mais n'est ce pas les institutions européennes issues du traité de Lisbonne qui prônaient une "démocratie participative" avec une plus grande participation des citoyens aux décisions politiques ?
Ah bah non ! Plus maintenant on dirait ! La présente mode est la démocratie sous tutelle, un type de démocratie où des pays extérieurs décident de l'avenir des autres sous une apparence de légitimité de façade !

Pour l'instant, l'un des seuls hommes politiques à soutenir l'idée du référundum n'est même pas issu d'un pays membre de la zone euro, ni de l'UE, ni même européen. Il s'agit de Mark Carney, gouverneur général de la banque centrale canadienne !